The River


Emmet Cole est un explorateur qui pendant des années a animé une émission de télé familiale dans laquelle il montrait au public à quel point la nature était magique. Entouré d'un équipage soudé et de sa femme et de son fils, il a bourlingué partout. Sauf pour la dernière saison. Il a laissé femme et enfant à la maison, a viré son ancien équipage pour finalement s'aventurer au coeur de l'Amazonie pour une quête initiatique qui l'obnubilait. Et un jour, le bon Emmet Cole et son bateau ne donnent plus de nouvelle. On fait des recherches, mais c'est vaste, l'Amazonie.

Six mois plus tard, sa femme et son ancien producteur montent une expédition pour retrouver l'explorateur disparu. Sous le prétexte d'une émission de télé racontant le sauvetage, ils remontent l'Amazonie, trouvent rapidement le bateau vide d'Emmet et décident de continuer coûte que coûte. L'équipe de sauvetage est composée de caractères bien trempés, une bonne base pour des relations interpersonnelles qui vont donner du piment au groupe :
- la femme qui n'a pas digéré que son marie la laisse en carafe à la maison pour ce dernier voyage
- le fiston qui est devenu médecin et qui sera la caution cartésienne de la série
- le producteur qui est là pour faire une bonne émission, coco
- le cameraman qui n'a pas trop de personnalité mais qui permet de justifier toutes les images que l'on voit
- le mécanicien et sa fille qui a des connaissances occultes
- la fille du cameraman (celui qui suivait Emmet Cole lors de son ultime escapade) qui a grandit sur le bateau avec le fils de l'explorateur
- un mercenaire engagé pour assurer la sécurité du groupe (et qui en sait plus qu'il ne devrait)

Et donc tout ce petit monde remonte le fleuve en cherchant l'équipage perdu à bord du bateau un peu rouillé, le Magus. À chaque épisode, ils sont confrontés à une légende locale ou un mystère surnaturelle qui incarnent la sauvagerie et le mystère de l'Amazonie. Créature étrange, tribu mystérieuse, malédiction... Vous voyez le genre. Évidemment, c'est une série, donc les personnages ne meurent pas à chaque danger, ce qui fait qu'on a un petit peu de mal à avoir peur pour eux. Mais c'est pas mal, le coup de l'expédition qui a foiré et vas-y qu'on repasse par les mêmes étapes. Il y a un carnet codé, des tonnes d'images filmées par la précédente équipe, on se retrouve donc dans une configuration très classique pour du Cthulhu des familles. Et la créature/malédiction par épisode montre bien ce qu'il est encore possible de faire de nos jours en singeant Lovecraft. Ce n'est évidemment pas une série qui louche vers Claude Lévi-Strauss, c'est clairement un divertissement qui utilise une Amazonie clichée au possible, mais c'est efficace. C'est un mélange de Blairwitch Project et du commandant Cousteau. Le tout filmé à Hawaï (on reconnait la jungle made in Lost) et Puerto Rico. Bon, ce n'est pas follement original non plus, on a droit à un épisode avec des zombies pour coller à la mode du moment.

Il n'y a que 8 épisodes, les cotes d'écoute n'étaient pas à la hauteur des attentes de la chaîne. La série ne se termine pas vraiment, on laisse les portes grandes ouvertes pour une suite sans répondre à de nombreuses questions. Mais ça montre qu'on peut encore raconter une histoire d'expédition à l'autre bout du monde en 2012.

Commentaires

  1. J'ai abandonné après le quatrième épisode (je pense), justement parce qu'un peu trop convenu. Ça s'améliore dans les derniers ou ceux-ci sont du même calibre que les premiers?

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    1. Ça reste assez sur le même ton tout du long, donc si tu n'as pas aimé, la suite ne va pas plus te plaire.

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